Le maître de l’ouvrage souhaite construire. Pas transformer un lieu existant, non, construire une maison neuve. Conscient du lourd investissement pour y parvenir, il pose directement une condition pour que le jeu en vaille la peine : arriver à une solution la plus proche possible de l’idéal imaginé. Ses envies sont néanmoins nombreuses et parfois incompatibles, notamment concernant l’organisation des espaces entre eux. L’architecte a pour première mission d’optimiser la combinaison de toutes ces idées.
La maison doit s’implanter en bordure de village, le long d’un chemin de remembrement courant dans le paysage hesbignon. Elle doit, de l’intérieur, dégager une impression d’espace et privilégier certaines vues chères au maître de l’ouvrage. Le projet doit en outre poursuivre un objectif de faible consommation énergétique proche du passif.
Le projet est né d’une manière très progressive, impliquant particulièrement le maître de l’ouvrage à tous les stades de décision. Plutôt que de produire une esquisse unique à débattre et à faire évoluer, une dizaine d’ébauches de plans a été proposée en mettant en évidence les nombreuses questions que se pose l’architecte. Le champ des possibles s’est ainsi amenuisé, d’étape en étape, jusqu’au projet définitif. Un volume simple en crépi, volontairement sobre, est complété par deux volumes en bois, le premier marquant l’entrée et abritant à terme un car-port, le second projetant le salon dans le jardin. La maison est réalisée en ossature bois et utilise un maximum de matériaux écologiques.
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